Exotic Waste Life
Avec l’aide à la recherche de l’ADAGP
Le Projet Exotic Waste Life étudie depuis plusieurs décennies la métamorphose de nos déchets en organismes semi-vivants, conséquence méconnue de l’activité humaine sur l’environnement.
Ces organismes chimériques sont constitués exclusivement de déchets issus des rejets et des productions humaines. Nous retrouvons sur nos rivages des aggloméras et débris principalement de plastiques, de verres, de métaux, de fibres, mais également de substances chimiques (néonicotinoïdes, hydrocarbures polycycliques aromatiques PFAS, résidus de pesticides, pollutions plastiques “émergents”, perturbateurs endocriniens…) provenant des laboratoires et de la pétrochimie. Ces derniers ne sont pas toujours directement collectables dans l’eau ou sur les plages, or ces produits chimiques font partie de la liste des Polluants Organiques Persistants (POP) générés par l’homme. Depuis un demi-siècle, plusieurs études réalisées par des experts scientifiques ont conclu que ce phénomène serait due à la dissolution de matériaux solides dans des substances chimiques contenues dans l’air et dans les océans à des concentrations trop élevées. Plus de 500 produits dépassent actuellement les quatre critères de POP (persistance, bioaccumulation, toxicité et déplacement à longue distance).
Ces mélanges involontaires, en s’agglomérant de manière inattendue, provoquent des restructurations chimiques et biologiques qui se recomposent en des formes semi-organiques et créent de nouvelles bactéries de synthèse disposant de leur code génétique propre. Bien que très peu connus du grand public, ces êtres semi-organiques ont envahi nos écosystèmes. Directement liés aux activités humaines, à la surconsommation et à la surproduction de déchets, l’homme contribue de manière continue à leur développement et à leur prolifération. S’il est difficile à ce jour de prévoir leur évolution dans les décennies à venir, il s’avère néanmoins évident que l’être humain devra adapter ses comportements.
Au travers d’un Cabinet de curiosités revisité, cette série propose à la fois une étude comportementale de ces organismes semi-vivants aux formes intrigantes, et une réflexion sur l’impact de l’activité humaine, probablement irréversible, sur son écosystème et l’incertitude quant au devenir de ce dernier.
Cette exploration docu-fictionnée a débuté par l’étude de spécimens situés sur le territoire français et méditerranéen en Espagne. Elle s’élargit chaque jour à d’autres territoires.
The Exotic Waste Life Project studies the metamorphosis of our waste into semi-living organisms, a little-known consequence of human activity on the environment.
The Exotic Waste Life is constituted exclusively of waste resulting from human discharges and production: agglomerates and debris of plastics, glass, metals, fibers, fabrics, but also chemical substances (neonicotinoids, polycyclic aromatic hydrocarbons, glyphosate, etc.) from pharmaceutical laboratories and petrochemicals.
For half a century, several studies carried out by scientific experts have concluded that this phenomenon is due of solid materials in chemical substances dissolutions contained in the air and in oceans at very high concentrations. More than 500 products currently exceed the four POP criteria (persistence, bioaccumulation, toxicity and long-range movement). These involuntary mixtures, by agglomeration in unexpected ways, cause chemical and biological restructuring which evolve towards semi-organic forms and create new synthetic bacteria with their own genetic code.
Although very little known to general public, the Exotic Waste Life is now invading our ecosystems, directly linked to human activities, overconsumption and wastes overproduction. We therefore continually contribute to their development and proliferation. Although it’s currently difficult to predict their evolution in futurs decades, it is nevertheless clear that we will have to adapt our behavior.
Through a Cabinet of Curiosities, this docu-fictional exploration is a non-exhaustive (chrono)photographic serie and offers both a behavioral study of these semi-living organisms, a reflection on the human activity impact, probably irreversible, on its ecosystem.