Fantasmapolis
Fantasmapolis relate une errance dans une ville dâun passĂ© proche. Affichages, enseignes lumineuses, divertissements, objets urbains du quotidien reprĂ©sentent les seuls Ă©lĂ©ments encore actifs dans un environnement entropique oĂč la population sâest probablement confinĂ©e depuis longtemps.
Cette dĂ©ambulation au cĆur de Fantasmapolis met en Ă©vidence la difficultĂ© de lâĂȘtre humain Ă pouvoir maintenir et entretenir une emprise urbaine fonctionnelle. Comme si, alors que la population avait progressivement diminuĂ©, ne subsistait quâune maintenance minimum de certains organes tels que pharmacie, Ă©picerie, ou distributeur de billets ; un peu Ă lâimage de ce que lâon constate aujourdâhui dans nos zones rurales ou lors dâune crise sanitaire.
La lumiĂšre, lâĂ©lectricitĂ©, les distributeurs : signes de prĂ©sence, de vie, de connexions. Lâespace a Ă©tĂ© indĂ©niablement investit par lâhomme. Mais les ĂȘtres humains ont ici disparus. Câest aussi un signe dâespoir pour la nature qui Ă©merge. La vĂ©gĂ©tation a surgie Ă nouveau dans cet environnement qui lui a Ă©tĂ© hostile une bonne centaine dâannĂ©e.
La sur-urbanisation et le consumĂ©risme sont une virgule dans lâimmensitĂ© du temps que la Nature a devant elle.